Côtes du Jura

L’AOC Côtes du Jura, qui a vu le jour en 1937,  est la plus étendue des appellations jurassiennes. Elle s’étend sur une bande de presque 80km de long et de 2 à 4 km de large. Du Nord au Sud, elle couvre la commune de Cramans jusqu’à Saint-Amour. D’Est en Ouest, elle se niche entre le premier plateau du Jura et la plaine bressane. Actuellement 105 communes peuvent prétendre à cette appellation qui possède 551 hectares. La production moyenne est de 20 600 hectolitres. Les coteaux évoluent entre 220 et 380m d’altitude.

"Depuis l’époque romaine"


Extrêmement complète, l’ensemble des produits jurassiens y sont élaborés, mais c’est la production de vins blancs et de crémants qui domine. 

Le vignoble du Jura existe depuis l’époque romaine et les témoignages qui le concernent, abondent à partir de l’an 1000. Au 1er  siècle après Jésus-Christ, un texte de Pline le Jeune, relate la présence de vignes dans la région de Séquanie, actuelle Franche-Comté. En 1272, Jean de CHALON établit une réglementation du principe cultural de la vigne dans le Jura afin de préserver la qualité des vins.

Au 17ième siècle on retrouve les premiers écrits mentionnant le cépage Poulsard, puis début 18ième la présence du Savagnin et du Chardonnay est attestée. Fin 19ième, le vignoble du Jura compte 20000 hectares en plantation avant la venue du Phylloxéra qui extermina la quasi-totalité des ceps de vigne. 

"Le nez est franc et parfumé"

Les cépages cultivés dans le Jura le sont depuis plusieurs siècles. 

Trois cépages sont typiquement jurassiens : le cépage Poulsard, dont on trouve une trace écrite dès 1620, le cépage Trousseau à partir de 1732, et le cépage Savagnin dont la présence est attestée en 1717. 

Deux cépages sont originaires du vignoble Bourguignon voisin : le Chardonnay, présent dès 1717 dans le Jura, et le cépage Pinot Noir dont la plus ancienne mention écrite date de 1385, sous le nom de « Savagnin Noir ».

Tous les types de vins  peuvent être élaborés en AOC Côtes du Jura : Macvin, Crémant, vins blanc, rouges et rosés, ainsi que le vin jaune et le vin de paille.

Le nord de l’appellation possède une majorité de terrains calcaires du jurassique moyen et supérieur, le cœur du vignoble possède davantage de sols marneux du Lias et du Trias, quant au sud, on y retrouve une dominance de calcaires du jurassique moyen.

Le nez est franc et parfumé. Sur les rouges une dominante sur les fruits rouges dans leur jeunesse avec une affection pour le cassis. Les blancs gardent des notes florales et suaves légèrement fumées, avec de l’amande grillée. Plus âgés ils expriment une aromatique plus complexe.